|  Michel
              Bresson est né le 23 avril 1966 à Marseille. Dans les années 80, l’effervescence de la création
              dans l’univers de la mode lui offre ses premières
              passions. C’est en autodidacte qu’il va tout d’abord
              se lancer dans la conception et la réalisation de collections
              d’accessoires. Au fil de ses rencontres avec des stylistes,
              des photographes de mode et des graphistes, il va créer
              parures, objets et décors, matérialisant des spectacles
              de mode, des mises en scène du corps.
 À Marseille, ses premières collaborations seront Daniel Granier,
  Geneviève Delrieux, Linda Carle et les graphistes Tous des K.
 De sa jeunesse passée dans un port de pêche, il gardera
          l’amour des matières traditionnelles et des objets utilitaires
          patinés par l’utilisation, le temps et les éléments
          naturels. Ses premières créations seront des « coffres à trésors » faits
          de bois rejetés par la mer et de légendes de l’enfance.
  C’est
              par une formation autour du bijou contemporain, où il va côtoyer
              des plasticiens, des historiens d’art et des metteurs en scène,
              qu’il va acquérir une conscience plus aiguë de l’interaction
              entre tous les domaines de création. Parallèlement aux boîtes et aux bijoux, il va fusionner
              l’accessoire de mode et l’objet décoratif dans ses « sacs
              architectures ». « Souvenir d’une existence
              nomade où la maison elle-même se transportait de lieu
              en lieu ». Inspiré des ailleurs, des objets du monde
              rural et de la sophistication urbaine, il va mixer matériaux
              naturels et synthétiques pour créer des sacs à main
              en bois, en métal ou en plastique ; des cages composites
              d’inspiration minimale, baroque ou futuriste.
 Grâce à l’Institut Mode Méditerranée, crée
              par Marilyne Beulieud-Vigouroux à Marseille, son travail va être
              remarqué par quelques grands noms de la mode internationale. Il présente
              une collection d’accessoires au salon Première Classe à Paris,
              crée un prototype de sac pour la Maison Yves Saint Laurent. Jean Charles
              de Castelbajac fait défiler ses sacs lors de ses collections prêt à porter
              et haute couture. Une de ses créations apparaît dans le catalogue
              des Trois Suisses et il est le premier créateur français à exposer
              dans la boutique galerie parisienne de la styliste espagnole Agatha Ruiz de La
              Prada.
  Si ses années dans le monde de la mode
              ont été pour lui un formidable « laboratoire »,
              riche d’expériences et d’expérimentations,
              aujourd’hui son travail se pose, au sens propre comme au
              sens figuré. Recentrées sur le monde de la maison, ses créations, qu’il
conçoit et réalise en pièces uniques ou séries limitées,
retrouvent une place dans des intérieurs personnels.
 Des objets uniques pour possesseurs uniques, favorisant l’écho plutôt
que l’égo.
 Pour lui, l’objet se doit d’être : « Tranquille,
mais non inerte ; beau, mais non superficiel ; simple, mais sans ostentation ;
sobre, mais intéressant et vital ; original, mais familier ;
stable ; indigène ; contraire à l’éphémère
des modes. » : Concept esthétique japonais dont l’art
l’a toujours fortement inspiré.
 À travers ses objets, luminaires, coffrets et mobilier, il aime à jouer
avec les ombres et les atmosphères feutrées, la matière
et le temps, les souvenirs de voyages rêvés et la poésie
de l’utile.
 | 
   
   
   
 
 |